Chatcontrol : Quand l’Union Européenne décide que la vie privée, c’est surfait

“Si vous n’avez rien à cacher…”
… commencez par vos mails, vos nudes, vos blagues douteuses, vos discussions de groupe WhatsApp et vos recherches Google à 3h du matin.
Asseyez-vous. J’ai un truc à vous dire.

Note d’un auteur en colère.

C’est quoi Chatcontrol ?

Un projet de loi ? Non.
C’est un cauchemar législatif en costard-cravate, voté par des gens qui ne savent pas faire un copier-coller mais veulent quand même contrôler vos messages privés.

L’idée ?
Scanner toutes vos communications numériques (je dis bien TOUTES) pour “protéger les enfants.”
Oui. C’est littéralement ça. Un scanner automatique dans tous vos outils de messagerie.
Vos DMs.
Vos mails.
Vos photos.
Vos vocaux.
Tout.

Et le tout… traité par une IA.
Une IA.
Celle-là même qui a encore du mal à faire la différence entre une banane et un sourire.

On vous voit venir avec votre chantage moral

“Tu es contre Chatcontrol ? Donc tu es pour les pédocriminels ?”

Un citoyen éclairé

Non Gérard.
On est juste contre détruire un droit fondamental universel pour régler un problème complexe avec un marteau nucléaire.
T’es pas un héros quand tu mets l’humanité entière sur écoute pour attraper des monstres.
T’es juste un technocrate qui panique, et qui pisse sur la démocratie en se mouchant dans la Constitution.

Casser le chiffrement = ouvrir la porte à tout

Tu veux casser le chiffrement ?
Tu veux permettre à des machines, entraînées par des sociétés privées, de lire tous nos messages avant qu’on les envoie ?
Tu veux construire un monde où la confidentialité n’existe que pour ceux qui savent coder leur propre système ?

Super. Tu viens d’offrir :

  • Un outil de répression parfait à n’importe quel État autoritaire.
  • Une justification en béton à toutes les dictatures pour faire pareil.
  • Une boîte de Pandore que même Snowden regarderait avec des frissons dans le dos.

Bravo. Applaudissements.
C’est plus fort que Pegasus. C’est Pegasus intégré.

Mais attendez, c’est automatique hein, c’est « l’IA qui gère »

Ah oui ?
Tu veux dire que les décisions seront prises par un algorithme incapable de saisir le sarcasme, le contexte, ou la nuance humaine ?

Tu veux confier la gestion de la vie privée de 447 millions d’Européens à un machin qui va voir une photo floue de ton gosse dans le bain et envoyer un rapport au ministère ?
Tu veux un monde où ton téléphone est ton délateur ?

Tu veux un Internet où on se surveille soi-même parce que “l’IA pourrait mal interpréter” ?

Tu veux que des messages d’amour soient flagués comme suspects parce qu’ils contiennent le mot “mineur” dans une phrase mal tournée ?

Ce monde-là, c’est pas de la sécurité. C’est de la paranoïa algorithmique sous stéroïdes.

Chatcontrol, c’est l’État qui entre dans ta chambre. Nu. Avec un carnet.

C’est ça qu’on ne vous dit pas.
On vous parle d’“outil de protection”.
Mais ce qu’on installe, c’est le premier système de surveillance de masse automatisée à l’échelle de l’UE.

Et une fois que c’est en place ?

  • On change les catégories de contenus à scanner.
  • On ajoute des “discours haineux”.
  • Puis les contenus “désinformatifs”.
  • Puis les “comportements à risque”.
  • Puis… vous.

Et ça marche, ce truc ? Non.

Les pédocriminels ?
Ils savent déjà utiliser des outils hors réseau, hors radar.
Ce genre de loi n’attrape pas les monstres. Elle piétine les citoyens.
Elle donne l’illusion de l’action politique à des gens qui n’ont rien foutu depuis 20 ans sur la cybersécurité.
Elle fait plaisir aux lobbys sécuritaires et aux éditeurs de logiciels-espions.
Et surtout, elle enterre une bonne fois pour toutes le droit à l’intimité numérique.

Nous, on dit NON. Et pas poliment.

Pas en “consultation publique”.
Pas en note de bas de page.
Pas en PDF de 74 pages rédigé par un comité chiant.

On dit NON en lettres capitales, gravées au couteau sur la porte du Parlement.

Non au flicage préventif.
Non à la surveillance systémique.
Non à l’État dans notre poche.
Non au sacrifice de nos droits sur l’autel de la com. politique.

Tu penses que c’est exagéré ?

Lis la loi.
Lis les votes.
Lis les réactions des cryptographes, des défenseurs des droits, des experts en sécurité.

Et surtout, pose-toi cette question :

Est-ce que tu veux vivre dans un monde où un algorithme lit ton message avant même que ton ami le reçoive ?

Si ta réponse est non,
alors tu es des nôtres.
Tu es un Branlos.
Et tu n’es pas seul.

La tech avance.
Nous, on soupire.
Mais là, on hurle.

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